Rétrospective de ces derniers temps
Printemps 2020 rime avec la lutte contre covid-19 et confinement qui n’en finit pas, reporté jusqu’au 11 mai. C’est le week-end de Pâques, une parenthèse de 3 jours qui aujourd’hui se passe entre 4 murs.
J’ai donc malgré moi beaucoup de temps pour méditer revenir sur tout ce qui s’est passé ces derniers temps.
Question, est-ce que vous avez déjà franchi un salon de coiffure où vous avez mis tant d’espoir… et que vous êtes ressorti de là, non seulement la bourse allégée mais aussi le cheveu clairsemé, la touffe saccagée?
J’ai une petite anecdote capillaire que j’ai envie de partager avec vous, qui aujourd’hui me fait sourire mais qui sur le coup m’a fait passer par d’innombrables émotions. Et pas que des bonnes, je vous assure.
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On va parler cheveux
Pour résumer, j’ai aujourd’hui une pixie que je n’ai pas choisie mais qui fort heureusement est tout à fait portable selon mon entourage. Mais bon, je ne voulais pas d’une coupe aussi courte alors j’ai du mal à l’apprécier.
Flash back
Au départ, j’arborais une coupe carrée plongeante courte, pratique mais devenue ennuyeuse et raplapla.
Mal m’en a pris. Le jour où j’ai eu une grosse journée, je passe devant un salon de coiffure qui peut recevoir sans rendez-vous s’il n’y a pas foule.
Justement, il n’y avait pas foule ce soir-là. J’ai remarqué deux clients à la coiffure un peu approximative sortir du dit salon. J’aurai dû faire demi-tour, en tout cas mon sixième sens me l’a soufflé. Mais je suis comme ça, j’ai des sursauts de témérité en fin de journée.
Je me lance, je franchis le seuil.
A ce moment là, mes cheveux sont humides et me collent au crâne, cela fait une bonne semaine qu’ il pleut. Un petit rafraîchissement ne peut pas leur faire de mal.
Je montre la coupe que j’aimerais à la coiffeuse. Je veux uniquement du mouvement. Je lui précise que j’ai une masse de cheveux qui ne se voit pas forcément avec cette humidité.
La coiffeuse qui me reçoit reste impassible à cette info, ô combien capitale.
Professionnelle et sûre d’elle, elle s’attaque au chantier.
Sos cheveux en détresse
Le hic, c’est que la jeune madame a les coups de ciseaux trop francs à mon humble avis.
Immobile et rendue muette comme une carpe devant ce spectacle. Je regarde les longues mèches de 5cm dégringolées de mes épaules et maintenant juchées sur le sol.
Je suis entrée dans le salon avec les cheveux frôlant la mâchoire. Donc, courts.
Mon coeur palpite, 5 cm en moins, c’est beaucoup! J’ai bien peur que je ne ressorte de là chauve!
Je suis à deux doigts d’une syncope. Je vois la cata prendre forme sous mes yeux.
Une fois sec, le reste de touffe sur ma tête semble encore plus court et plus épais que jamais. Ils sont au niveau de mes oreilles maintenant.
Dans ma tête c’est la folie, je rêve de faire un bond dans le temps pour que mes cheveux se recollent à ma tête. Mais en réalité, je suis immobile, tétanisée. Je contemple juste l’étendu des dégâts.
La coiffeuse se lance dans la sculpture de mon casque playmobil, qui à chaque coup de ciseaux se fige davantage. Quelques dégradés pour donner du mouvement, une pointe d’effilage pour alléger.
Rien n’y fait, même elle, professionnelle aguérie affiche clairement une mine dépitée.
Elle essaie de me rassurer. En vain.
Mes cheveux ont un joli mouvement me dit-elle. Oui, ils ont au moins ça pour eux me dis-je intérieurement.
Ma nouvelle coupe
Tout est trop. Trop courts, trop épais, trop moche… Il n’y a plus que mes yeux pour pleurer.
Les jours suivants
Il s’en est suivi des jours de larmes et des paupières gonflées.
Ma coupe est innomable. Suis-je la fille capillaire cachée de Jacquouille la Fripouille et de messire Godefroy de MtMiraille? (Réference aux visiteurs pour les plus jeunes)
Ou au mieux Mireille Mathieu?(réference à une chanteuse emblématique sans âge, à la coupe au bol épais défiant le temps, la gravité et accessoirement la mode.)
S’en est suivi aussi les moments gênants où les collègues demandent si j’ai coupé mes cheveux… N’assumant pas la chose, me voici qui me lance dans des tirades théâtrales pour justifier cette horreur sur ma tête.
Deux choses se présentaient à moi. Accepter ou agir. Mais dans l’immédiat, il fallait accepter pour mieux évaluer l’étendu des dégâts.
Aucune autre possibilité sinon Lâcher prise
Ce que je retiens de cette aventure. Les faits sont là, les cheveux ne vont pas repousser dans 24h et malgré la laideur de cette coiffure, mes cheveux ont retrouvé leur douceur et souplesse.
Le plus compliqué voyez-vous c’est que le quotidien est rempli d’interactions et de déplacements, du moins avant le confinement.
J’ai dû assumer, du moins à moitié. J’ai gardé ma capuche partout où j’allais. Et le moindre coup de vent, mon pire ennemi.
En prenant un peu de hauteur, la vie continue et les cheveux repoussent. C’est moche mais on n’en meurt pas.
J’ai le souvenir du principe de l’impermanence. Toute situation n’est que de passage et tout évolue. Ce qu’on déteste aujourd’hui ne sera plus demain. Pour les cheveux ça demande beaucoup de souplesse d’esprit et un peu de créativité.
Et pour finir, le hasard n’existe pas. J’ai changé radicalement de coiffure malgré moi et dans ce tourbillon, je note des changements dans ma vie aussi, comme si tout était lié et que tout s’enchaînait dans un ordre précis.
J’ai lu aussi qu’une femme qui change de coiffure est sur le point de changer de vie dixit Coco Chanel. Cela m’a fait sourire et pourtant il y a une part de vérité.
Je me dis alors que l’univers sait ce qu’il fait et que parfois, il faut apprendre et accepter de lâcher prise et suivre le mouvement tout simplement.
A bientôt
Ps: on continue la discussion capillaire?
coiffure wavy sur carré court en 5 min
article parlant de produits cheveux
Box biotyfullbox qui nous présentait des soins cheveux
On termine cet article avec une preuve du crime?♀️